(Sorti en double programme, aux USA, avec Planète
terreur)
L'interstice publicitaire débute le film par une espèce
d'orgie de références, entre B et Z movies (Franco,
Du manchu, La malédiction, Halloween,...). 5 mn de bonheur
pur et gorissime.
Puis c'est une plongée dans les années 70 qui
nous attend : la photo typique en immersion, la peloche 9 mm,
la réalisation ciselée et "à la manière
de", le montage faussement raté (un must !), et
les thématiques.
Mais c'est bien le maestro qui est aux commandes : j'en veux
pour preuve les pieds de femmes en close up, les scènes
dialoguées délicieuses, l'usage de drogues, des
références (la musique de Carrie !), la scène
d'accident la plus démente de l'histoire du cinéma
et l'une des poursuites auto les plus hallucinée. Une
réalisation diablement précise et endiablée
avec, pour exemple, un somptueux plan séquence où
la caméra tourne intelligemment, et avec une précision
d'horloger suisse, autour d'une table de resto.
Une œuvre sous-estimée, moins connue du grand public,
mais également le film le plus sexy de Tarantino, hommage
brillant et original aux films de psychokiller, aux revenge
movies et aux cascadeurs de tout poil (Kurt Russell en cascadeur-killer
est fabuleux). Dommage que la seconde partie est un peu plus
embourbée...
NOTE : 13-14 / 20