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Avatar : De feu et de cendres
Budget = 400 M$
BOX OFFICE France = 4 086 / 273 370 - 2 541 000 - ? 000 entrées
BOX OFFICE USA = 82,9 / ? M$
BOX OFFICE Monde = (566,9) M$
 

James redresse la barre après un épisode bien trop caricatural à mon goût.
De feu et de cendres est donc la suite directe de La voie de l'eau : le film débute après un terrible évènement, et ce drama entraine une évolution louable pour chacun des héros, une complexité émotionnelle qui nous permet de mieux nous plonger dans l'histoire. Neytiri voit sa haine pour l'espèce humaine s'amplifier jusqu'à son paroxysme, son dernier fils grandit peu à peu mais toujours avec cette insubordination quasi naturelle ; Spider va même s'affranchir d'une dernière barrière afin d'être totalement accepté par sa famille d'adoption. Quaritch, en marge du drame, conserve cet avantage de naviguer entre sa haine et la recherche d'une reconnaissance dans les yeux de son enfant.
Pour le coup Avatar 3 voit plus large : il privilégie son âme, à savoir une aventure hors norme plus qu'un simple film de guerre ou un western au classicisme ennuyeux (ce qui reste selon moi le défaut de Aliens), avec ses rebondissements incessants au travers d'un scénario, cette fois, totalement fluide et sans trop de scories. S'il semble devenir un actioner plus lambda sur la fin, avec un petit air de bis repetita, mais cette fois en version XXL, et il y a une certaine logique derrière tout cela : les navis avaient gagné une bataille mais n'avaient pas encore gagné la guerre. Et cette guerre ne sera pas gagnée aisément ni sans aide...
On voit l'arrivée d'un nouveau peuple : les Mangkwan, des Na'vis, mais cette fois versés du côté obscur. Ils apportent une nouvelle densité au film, une tout autre strate de scénario et un vrai dynamisme ; en majeure partie grâce à la beauté, à la puissance dévastatrice et donc au charisme absolument exceptionnel de Varang, leur féminine leader.
De même en s'enfonçant ouvertement dans une certaine forme de mysticisme, l'histoire gagne encore en profondeur, en complexité dans son l'ensemble, comme si l'auteur s'y intéressait enfin corps et âme et rejoignait les contes antiques à la manière d'un Lucas et de sa Force.
James Cameron choisit de réaliser son film au plus près de l'action mais également au plus près de ses personnages : je ne l'avais pas toujours ressenti de cette façon dans l'épisode précédent.
Le visuel de Avatar 3 me parait encore plus riche, plus varié puisque le film explore plus en avant, plus globalement à la fois la planète ainsi que ses créatures, et offre des séquences prodigieuses qui sauront marquer les esprits.
On y retrouve toujours les thèmes des précédents films, mais cette fois l'auteur pousse le curseur encore plus en avant : l'ethnocentrisme et de la colonisation (Cameron s'étant exprimé à ce sujet...) d'une espèce "dominante", Cameron redonnant de la voie aux peuples premiers ; ainsi qu'une écologie fantasmée (pas tant que ça...) où la planète se rebelle contre cette espèce hégémonique et destructrice.
3h07 de bonheur.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 


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