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Avatar : La voie de l'eau
Budget = 350 M$
BOX OFFICE France = 5 337 / (252 000) - 2 740 000 - 14 452 000 entrées
BOX OFFICE USA = 134,1 / 684,1 M$
BOX OFFICE Monde = 2 320,3 M$
 

La revanche du colonel.
James Cameron repart sur les terres sauvages des tribus locales de Pandora, celles malmenées par des colons humains emplis de préjugés, outrecuidants et prêt à imposer leur vision du monde, leur société, leur technologie autant que leur présence au dépend d'une nature abondante et d'une peuplade heureuse sans la présence de ces envahisseurs. Avatar : La voie de l'eau est bel et bien un western d'outre-espace. D'ailleurs on y parle sans mal de "rapporter le scalp" de J. Sully.
Avatar 2 explore plus en avant la planète de Pandora mais reprend, sans vraiment les bouleverser, les thèmes qui avaient été explorés bien en avant dans le film originel. Une espèce de bis repetita gonflé visuellement par un budget Ô combien conséquent. S'ensuit un scénario tristement et terriblement convenu, souvent bienheureux dans ses enchaînements, ses heureuses coïncidences et autres facilités. Une oeuvre passablement linéaire et simplifiée jusqu'à la caricature, garnie de ses scènes que l'on a vu cent fois sur grand écran.
Avatar 2 est ainsi rempli de ponctifs et d'idées cousues de fil blanc qui m'ont laissé dans un état d'étonnement avancé : le colonel qui domine sa monture après avoir fait le grand plongeon, des enfants résolument guère obéissants (pas moins de 3 fois..), une love story évitée de peu, les tensions entre les 2 peuples Na'vis concentées sur leur progéniture -qui feront leur preuve par-delà leurs espérances-, la scène du fuck, celle plus shakespearienne du crâne, et tant d'autres que l'on écrit avant d'avoir vues ; de même cette guerre importée et connue avant d'avoir été envisagée par les personnages... Que penser d'un film où l'on peut anticiper quasiment chaque scène ? Le tissage scénaristique s'effectue cependant grâce aux liens qui unissent chacun de ses personnages et créatures : alors pourquoi le plus fascinant, le plus intéressant de ses liens demeure celui qui reste le moins exploré ? L'enfant "blanc" qui aurait pu générer une double ambiguité dans la mesure où sa troublante paternité aurait dû faire, non seulement le pont entre deux civilisations, mais le lien étroit entre deux ennemis, et ainsi approfondir une oeuvre beaucoup trop sommaire pour me contenter.
Cependant Avatar 2 n'est jamais imbuvable, seulement et quelque peu ennuyeux : il prospecte sans complexe sur son côté "western" déjà évoqué ci-dessus ; on assiste ainsi à la traditionnelle attaque de diligence, les cowboys se griment afin de mieux tromper les peuples indigènes et nous serons les témoins privilégiés d'une alliance entre ces peuples Indiens contre l'ennemi commun et oppresseur. De même les connections avec la nature environnante et la faune relèvent d'un mysticisme délicat et très justement abordé ici. Le réalisateur se permet d'imposer sa griffe grâce à de nombreuses "auto-références" : Aliens, Abyss ainsi que Titanic sont régulièrement cités derrière une oeuvre qui met en avant un irrésistible sens inné des images, du découpage et de l'action grandiose et imposante.
De plus on ne peut se permettre de nier le plaisir des yeux. Cameron crée un spectacle constant et à la beauté ingénieuse et noble, sublime hommage à la nature frugale où tout est interconnecté et ne supporte aucun changement virulent et antinomique. Avatar 2 représente en réalité deux oeuvres : l'une d'entre elle surfe sur une intrigue à la pauvreté inconcevable et incompréhensible chez cet immense auteur, l'autre nous fait passer un message écolo magnifié par les images. De longues et immenses séquences impressionnantes qui nous laissent sans doute trop réfléchir à la maigreur littéraire du film.

NOTE : 13-14 / 20

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La critique des internautes
 

 


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