Les nombreuses nouveautés laissent la place aux multiples wide releases (5 remontées post-Golden et pre-Oscars). Pas de franche bouleversement en tête : le tout petit Steppin', drame musical avec Ne-Yo, conserve une petite avance dans un b-o terriblement fade : l'an passée à la même époque on se réjouissait des 26,9 M$ de Underworld 2, cette année il suffira d'additionner les résultats des 2 premiers ; gardons espoir mes frères... Cinquième semaine à squatter le duo du haut pour La nuit au musée (de Shawn Levy, avec Ben Stiller) : chutes plus que raisonnables, plus de 200 patates dans les poches et un remboursement que l'on devine acquis. Ce n'est pas en 4ème position que l'on va retrouver Dreamgirls, de Bill Condon, avec Beyoncé, mais bel et bien dans le tiercé du week-end : le film est un authentique succès public qui pourrait bien forcer les membres de l'Académie des Oscars à lui faire réellement les yeux doux, surtout après ces 3 Golden Globes dont celui de meilleur film (musical).
Et puis c'est avec beaucoup de peine que l'on nous annonce la seule véritable sortie du week-end : même refrain que l'an passé concernant les remakes made in Hollywood quelques peu opportunistes ; effectivement le premier Hitcher (de R. Harmon, également auteur du rip off Highwaymen) grapillait 2,1 M$ en 3 jours et stoppait net à 5,8 millions de la même monnaie. Celui-ci effectue forcément une meilleure sortie mais on aurait tort de sauter au plafond (premièrement on se ferait sans doute très mal...) car côté remake de thriller, si un Assaut sur le central 13 (J-F. Richet) était mou du bide (6,5 M$ en ouverture), Terreur sur la ligne (S. West) comptait 21,6 M$ de recette de la part de ses abonnés.A la recherche du bonheur (de G. Muccino avec Will Smith) tente clairement de multiplier son budget par 3 ; un carton très rentable. Ecrire pour exister, film de Richard LaGravenese avec Hillary Swank, ne lâche qu'une seule place et donne le sourire à ses producteurs. Pas du tout handicappé par sa langue espagnole, Le labyrinthe de Pan (G. Del Toro) avale 9 nouvelles places et devient le plus gros succès d'une oeuvre de cette nationalité sur le sol ricain (devant Parle avec elle : 9,3 M$) et sans doute l'un des 10 plus gros succès de tous les temps pour un film en langue non-américaine (il fait déjà partie des 20 premiers ; 387 000 fans en France pour mémoire). Parfum d'Oscars à nouveau : The queen de Frears avait quitté le Top 20 la semaine dernière après une carrière exemplaire... et bien le voilà qui tressaute, qui sursaute, qui trésaille 15 crans plus haut, jusqu'au Top 10, et devient officiellement le plus gros succès de son auteur sur le sol nord américain après (déjà !) 17 semaines de compétition ; et c'est pas terminé !!! Applause. Deux rangs en-deçà par rapport à son classement de la semaine dernière, on trouve Les fils de l'homme (A. Cuaron) ; pas de quoi surprendre son monde. Arthur et les Minimoys de Luc Besson a semble-t-il un certain écho auprès du public puisque celui-ci ne fait qu'un petit pas en arrière en conserve son fauteuil au sein des 10 prem's. On se console come on peut !
Nick Cassavetes était dégoûté de ses faibles scores du week-end précédent, mais avec 5 marches descendue en quelques journées, Alpha dog (avec Justin Timberlake et Emile Hirsch) n'a pas de quoi le rassuré. Et la suite n'est que déception : Primeval collapse (- 7 !!!) et Le petit monde de Charlotte, de Gary Winick, n'est pas en reste.
Oscars, troisième : fort de son Golden Globes de meilleur film dramatique, Babel (Inarritu) depuis son ex-29ème position et vient montrer les dents auprès de ses futurs concurrents oscarisable. Raisons d'Etat -de et avec Bob De Niro- ne pourra bientôt rien contre Blood diamond de Ed Zwick qui ne lâche qu'un rang et profite de chutes minimumes. Oscars, quatrième : après s'être fait repéré en bordure de Top 20, Le dernier roi d'Ecosse (K. McDonald / F. Whitaker : meilleur acteur dramatique) débarque enfin des tréfonds du classement (55ème place !) et en grande pompe, devenant le plus gros succès de son auteur. Artificiel mais beau. Rocky Balboa -de et avec S. Stallone- s'estompe de 5 rounds. Cendrillon et le prince (pas trop) charmant est là (- 7 !!!). Ce Top uniquement habité par des films gagnant plus d'un million de $$$ est conclut par un We are marshall, de McG en toute petite forme.
Nos hommages à Eragon , Happy feet (George Miller), La cité interdite (Z. Yimou) et Casino royale (M. Campbell).
Oscars, cinquième : après la claque reçue par Mémoires de nos pères (33,6 M$) C. Eastwood se venge sur un sujet similaire (Lettres d'Iwo Jima, meilleur film en langue étrangère... le film est en japonais... mouais...) et obtient la deuxième meilleure moyenne par copie du Top 21 (sic !) derrière Pan's.