Les chiffres de lundi-mardi nous offreront-ils un quatuor de
nouveautés en rang d'oignons comme le 29
août dernier ? OUI !!!
Ils ont tous deux la main et tout le monde le sais !
Prête-moi
ta main (qui devient l'un des
10 plus
gros succès de l'année), d'
Eric
Lartigau avec A. Chabat et C. Gainsbourg, et
Ne le dis à
personne de Guillaume Canet n'avaient aucune raison de bouger la semaine
passée, ils n'en n'ont pas plus cette semaine-ci. Pourquoi ? Parce qu'ils
chutent tout deux très raisonnablement, pour ne pas dire brillamment,
parce que la concurrence n'a pas fait un pli et parce qu'on est dans un période
de transitoire avant les grosses machineries hivernales. Laissons les gros budgets
au placard et parlons un peu de cinoche, celui qui enchante les foules par la
grâce des idées, des concepts... et du marketing intelligemment
fait ; le phénomène
Borat (de l'auteur du déjà
hilarant
Ali G : moins de 100 000 entrées sur sa carrière)
-puisqu'il s'agit bien évidemment de lui- ne fera pas aussi bien qu'aux
States des U.A. mais sera somme toute fidèle à sa réputation
: le kazak met à mal les concurrents (il enregistre 2 fois plus d'entrées
que son plus proche adversaire !), aussi costauds soient-ils sans pour autant
mettre la barre si haut que celà (moins de 300 copies...). La moyenne
par copie est grasse et le verdict du bouche-à-oreille se fait attendre.
Le défilé des nouveautés se poursuit avec
Babel,
d'
A. Inarritu qui a le grand mérite (Brad
Pitt aidant...) de se positionner en seconde position des bleus ; rappelons
les chiffres du bonhomme ;
Paris je t'aime : 173 000 ;
21
grammes : 204 000. Comme je le disais, il y a de la constance, mes
enfants, de la constance... Là aussi on attend beaucoup de sa seconde
semaine d'exploitation. Mais tout celà n'est rien comparé aux
chiffres réellement catastrophiques de
Le concile de pierre,
malgré un gros budget, pleins de petits nécrans et une certaine
réputation. Les oeuvres de Jean Christophe Grangé semblent désormais
vouées à la seule littérature si l'on considère
les chiffres de
Les rivières pourpres (973 000 spectateurs
en 7 jours) puis ceux de
L'empire des loups (429 000 détectives).
Les quelques 3 patates de recette prévisionnelle risquent d'être
un peu short.
G. Nicloux ne tient pas encore là
son premier film millionnaire (il débute quelque part entre
Cette
femme-là -77 000 entrées- et
Une affaire privée
-174 000 entrées) et les 459 000 spectateurs de son affaire privée
(4 millions d'investissement...) ne sont en rien garantit par la froideur des
premiers fans. Pour sa part, les débuts du
Prestige
-en forte période de concurrence il est vrai- sont tout aussi catastrophiques
que le concile du dessus :
Chris Nolan fait pire qu'aux
USA et, ici aussi, met fin à une carrière chiffrée inflationniste
allant de 10 000 spectateurs à ses débuts jusqu'à plus
de 1,5 millions ; d'ailleurs
Batman begins s'élevait
à 453 000 oreilles pointus et
Insomnia empêchait
de dormir plus de 400 000 personnes. Triste pour ce très grand auteur.
C'est avec surprise en enchantement que l'on accueillera
Azur et Asmar
de
Michel Ocelot, dans une forme olympique -genre
jeux d'hiver-, fêtant en grande pompe (p'tite chute de une position) son
millionnième gamin ; bon signe.
Scoop, de
Woody
Allen est en lutte avec un
Dahlia noir (
De
Palma) de plus en plus pitoyable qui, en fin de parcours, pourrait même
se faire malmener par le fameux
Désaccord parfait, nouveau
film d'
Antoine De Caunes, plus souriant.
Le Top 10 tourne méchamment le dos à
Indigènes
(
Rachid Bouchareb), un peu plus sobrement à
Les rebelles de la forêt (de Roger Allers) ;
Le
labyrinthe de Pan, de
G. Del Toro et
The
queen (
Stephen Frears) font ce qu'ils peuvent.
Sexy dance vient nous faire valser... Et c'est avec surprise
qu'il atteint effectivement les 100 000 entrées -on reste en-deçà
des
Dance with me,
Street dancers,
Honey,
Shall we dance ? et
Alive - et, avec une combinaison
assez restreinte, il obtient même la deuxième meilleure moyenne
/ copie des nouveautés ; soit 3 fois mieux que le concile. Suite des
hostilités chiffrées avec
Une vérité qui
dérange, qui grimpe une nouvelle fois d'un rang, preuve de son
impact immense sur le public, avec
Le Diable s'habille en Prada,
qui baisse gravement les oreilles, avec
Shortbus, qui baisse
de 2 crans et ne transforme pas l'essai, et toujours avec
Little miss
sunshine qui fait à nouveau des merveilles après 11 semaines
de course. Dans ce contexte,
Mon colonel finira par émerger
avec difficulté mais restera dans les mémoires comme un authentique
bide abyssal : une moyenne par copie 4,5 fois moindre que celle de
Sexy
dance ; pas sexy le colonel !
Qui veut la peau de
Libero, de
Poltergay,
avec Clovis Cornillac et Julie Depardieu, de
Toi et moi... et Dupree,
de
Mémoires de nos pères, de
Clint
Eastwood, de , de, de
Alex Rider (de Geoffray Sax ;
La
voix des morts) et de
Lady Chaterley (
P.
Ferran). Pas moi !
La part de marché des films français sur le top 20 est de
52,34 % (- 10 points). Chronique d'une chute annoncée...