Le voyage à vélo comme catharsis.
Deux hommes entreprennent de faire le même voyage que celui du défunt fils de l'un d'entre eux ; jusqu'à Istanbul.
Entre "Sur la route" et Une histoire simple ? Pas vraiment : ceci est plutôt l'histoire personelle du réalisateur.
A bicyclette se veut également être une réflexion légère sur le recueillement religieux, les signes, la mort, les états d'âme, la paternité...etc.
Le scénario, écrit comme l'est un documentaire, est une adjonction de scènes déclamées, qui manquent de liant cinématographique : une caméra légère sans esthétisme (ou rarement, au détour d'une image), une réalisation très commune, un scénario réduit à sa plus simple expression. C'est le format qui refroidit, annihile quelque peu l'émotion nécessaire à l'entreprise, même s'il en est régulièrement, naturellement traversé, coincé entre un ciné faussement intello et le mokumentaire, il y a un petit quelque chose de la "télé réalité" dans ce film. Mais le voyage géographique est plaisant.
Je n'ai pas forcément été profondément touché, peut-être est-ce un cinéma quelque peu maladroit, malgré l'éclatante sincérité du projet.
