Histoire de famille, histoire de maladie.
Un ado ne va pas bien : absentéisme scolaire, crise de colère, dépression... etc. Son père, divorcé, décide de renouer avec lui.
The son a sans doute le défaut de sortir après la perle des perles que fut The father : la réalisation peut paraître plus fade, alors qu'elle est plus simple et moins éclatante. Le sujet peut paraître galvaudé, mais le thème de la dépression n'est pas non plus très clivant au cinéma. Bien que le développement de la trame demeure des plus classieuse, il touche du doigt la complexité de la situation. Il est toujours très difficile d'en déterminer les causes réelles et le mécanisme, malgré les apparentes évidences ; de même l'irrationalité de la maladie (l'enfance heureuse et un divorce déclancheur est un schéma "banal") rend les parents totalement dépourvus, désemparés et seuls, et cruellement partagés.
The son est une œuvre profondément humaine, douloureuse quant à décrire les relations d'un fils avec ses parents divorcés : je dois avouer que la dernière scène m'a bouleversé alors que tout part d'une aberration (no spoiler). Et qu'il est bon de voir Hugh Jackman aborder des rôles plus complexes, qui lui vont d'ailleurs comme un gant.
Cependant le film manque d'émotions palpables derrière de louables intentions, et de toutes évidence c'est ce qui a tenu les spectateurs à distance. Et je ne pense pas que le casting du jeune homme soit une complète réussite.
