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The father
Florian ZELLER
Budget = 6 M€
BOX OFFICE France = 2 484 / 26 471 - 154 000 - 607 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,434 / 2,1 M$
BOX OFFICE Monde = (28,4) M$
 

Vivre le drame de la maladie d'alzheimer : ou comment faire perdre au spectateur cette notion de "réel", de la même façon que le vivent les personnes atteintes de cette affection ? The father va répondre à cette interrogation de façon confondante.
C'est une œuvre parfaitement documentée mais qui ne se contente pas d'être didactique, nous laissant pénétrer dans le cerveau de ce héros défaillant ; toujours intelligent mais simplement défaillant. On en ressort troublé, bouleversé de se voir imposer ce statut maladif, égaré. Depuis la perte des repères, de la notion même de réalité, jusqu'à l'égarement de la mémoire visuelle au sens le plus stricte du terme ; visages, temporalité, décors -mon Dieu LES décors !- se diluent dans la souffrance maladive, la compréhension du monde physique devenant tout autre. Un labyrinthe mnémonique effrayant, glaçant, incompréhensible se crée alors et nous happe sans ne jamais nous lâcher, effaçant, créant, recréant, transformant la réalité de la personne atteinte par Alzheimer. Et la nôtre par pure extension. Un choc dans lequel il va nous falloir démêler le vrai du faux...
Le film explore en parallèle le thème de la famille : ce père qui s'égare totalement dans ce labyrinthe, et tout autant sa famille qui se "perd" au contact de la maladie, comme si la déliquescence du malade déteignaient sur son environnement immédiat.
Je suis complètement bluffé par la minutie de F. Zeller qui met réellement de la vie dans ses images, ne se contentant jamais d'être un simple et fade témoin, il accompagne ses comédiens, adoptant le point de vue de Hopkins. Son travail de réalisation est effarant, huis clos immersif et absolument redoutable.
Anthony Hopkins est stupéfiant de justesse, jamais un ton au-dessus ni en-dessous, faisant comprendre au spectateur toute la subtilité immonde de cette saleté de maladie. Brillant. Éloquent
The father vous interpelle immanquablement, vous égarant dans les méandres d'un esprit grabataire, réussissant un pari incroyable : faire comprendre les symptômes d'un mal, la souffrance d'un patient, en se mettant littéralement à la place de la "victime". Génial. Profondément touchant.

La critique des internautes
 

 

NOTE : - / 20

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