Une femme agoraphobe et aux multiples problèmes psychologiques
vit recluse chez elle ; elle passe son temps à observer
ses voisins jusqu'à...
Une présentation des divers personnages en question,
en long, en large et en travers, puis on reste dans l'attente
d'une intrigue qui les conduise quelque part. Et se profile
un remake déguisé de Fenêtre
sur cour, avec témoin d'un meurtre, son
incapacité à quitter son appartement, puis le
début d'une enquête à distance. Le film
devient en tout état de cause un thriller purement Hitchcockien
dont la longue introduction prendra alors tout son sens.
Dans un premier temps La femme à la fenêtre
va se plaire à brouiller les pistes -le coupable
est trop évident, le crime n'a pas eu officiellement
lieu, le passé de l'héroïne est trouble...-
mais également à user de faux semblants qui vont
se révéler au fur et à mesure où
le puzzle prendra forme. On mord volontiers à l'hameçon
de l'intrigue puisque le film possède le ressort nécessaire
quant à appuyer sur nos doutes. Cependant la dernière
partie du scénario, en forme de psycho-killer sur le
retour, très marqué 90's, s'avère beaucoup,
mais alors beaucoup moins convaincante. Et dans ses explications,
et dans son déroulement chaotique, et dans sa conclusion.
Si les images sont joliment soulignées de couleur, le
réalisateur peine à les mettre réellement
en valeur, comme il peine à transmettre les émotions
de ses protagonistes.
En tous les cas on assiste à une sacrée performance
d'actrice !