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Fenêtre sur cour
Budget = 1,0 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 2 049 000 entrées
BOX OFFICE USA = ? / 36,8 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Un jour de canicule, dans une cour intérieure d'immeuble comme une fourmilière de vies et de personnages dans leur intimité, un observateur privilégié se rince l'oeil, tel le spectateur que nous sommes devant le film auquel on assiste. La boucle est bouclée.
Hitch installe la scénographie, au sens propre comme au figuré : on se met à l'aise dans des décors de studio radieux, chaleureux, et on passe en revue, via une belle et longue scène dialoguée, très inspirée, les états d'âme du héros. J. Stewart est formidable d'expressivité. Grace Kelly y est divine.
Puis l'intrigue éclate au grand jour : les suspicions laissent place au doute, puis de nouveau les certitudes se font préssentes ; et ces hésitations devienennent le moteur de l'intrigue. Sublime. Il ne semble rester que le gimmick des jeunes mariés et les problèmes amoureux d'une voisine, comme une respiration dans le récit.
Fenêtre sur cour signe l'apothéose de l'un des thèmes de prédilection du réalisateur : le voyeurisme. Hitchcock le rend passionnant, pour ne pas dire fascinant, générant un véritable suspens haletant avec peu de choses, et cela en adoptant tout le temps le point de vue du héros. L'étau se resserera autant sur lui que sur nous. Avec des morceaux de bravoure tel ce plan de l'homme qui rentre chez lui via son reflet dans la fenêtre.
Scénario malin en diable et à la finesse de raisonnement hors norme, c'est également une oeuvre qui nous interroge : à l'aise que nous sommes dans cette position de voyeur, il questionne notre curiosité naturelle, maladive, et y répond de la plus hitchcockienne des manières. Soyez curieux !!

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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