Dans la guerre sino japonaise, au moment de la bataille de
Shanghai, 800 soldats chinois se réfugient dans un entrepôt.
Ils constituent le dernier rempart contre l'invasion de la ville.
Œuvre épique aux couleurs atypiques et à
l'esthétisme marqué et puissant, visuellement
éblouissant, The eight hundred ne sera
une surprise pour personne.
Film de propagande pour la puissante Chine moderne, adoptant
essentiellement le point de vue chinois, magnifiant leurs morts
aussi violentes que supposées héroïques et
braves ; ne manquant pas de souligner la période coloniale
à travers son regard sur les concessions britanniques
et françaises afin de mieux se glorifier.
Il est vite évident que La brigade des 800
possède l'obsession de tout souligner avec insistance,
à l'aide de la caméra (la manie du zoom avant...),
de par son scénario didactique et sa mise en scène
ampoulée, grâce à sa photographie quasiment
irréelle, disséquant ainsi la lutte de David contre
Goliath, celle les sauvages japonais en surnombre contre les
héros chinois en nombre réduit.
Pas un personnage pour nous prendre par la main, le film restera
une œuvre où l'on demeurera "étranger"
à ses combats. Une oeuvre incroyablement belle, grandiose
et virulente mais effroyablement froide et suintant de nationalisme
: un film comme même les américains n'osent plus
en faire.