On lance le film par une parodie très appuyée
des films bondiens. Puis retour sur le sol français.
A l'aube des années 80, OSS vieillit quand la jeune génération
débarque (P. Niney) et va le mettre -enfin- face à
son passéisme irréfléchi et son incompréhension
pathétique de ce monde qui l'entoure. Mais le vieux beauf,
raciste, idiot, et au sourire figé, n'a pas dit son dernier
mot : car le gamin disparaît en mission.
On retrouve nos marques, on sourit et on rit même de très
bon cœur devant ce qui reste rafraîchissant en terme
de comédie française. Une vision caricaturale
de l'Afrique à laquelle il manque cependant l'acidité
du second épisode, sa finesse parodique que laissait
envisager l'introduction. Le côté "chasse
gardée" n'est qu'à peine égratigné,
le scénario manque parfois de niac et semble avancer
parfois au ralenti ; cependant les clins d'oeil à la
formation aléatoire des frontières par les colons,
au fameux "ami noir" ainsi qu'aux diamants de Bokasa,
croustillent sous la dents autant que nombre de bons mots.
OSS 117 n°3 ne délivre toutefois
pas la même énergie derrière la caméra,
même si l'on a un superbe duo d'acteurs, devant.
Citation aléatoire : "Attention : je n'ai rien contre
la modernité ; mais ça ne marche pas".