On est d'accord : on dépose son cerveau avant d'entrer
dans la salle, on oublie tout, de la saga et du 7ème
art, et on se laisse aller. F&F pourrait connaître
des dizaines de suites, il mordra toujours la poussière
au niveau du scénario.
Alors ? On débute avec un bon gros trauma des familles,
une nouvelle mission acceptée, une dramaturgie de pacotille
puisque la trame ne tourne qu'autour de l'action, laissant la
moindre construction scénaristique en état végétatif.
L'intrigue avance au rythme des seules scènes d'action,
nourrissant la trame : le méchant, le virus ultime...
sont tout droit sortis de chez James Bond ; à peine en
apprend-on un peu plus sur le passé de Dom.
Alors ? Cascades XXL, idées remuantes (l'aimant géant...
tant que le ridicule ne tue pas !), un second degré pas
toujours maîtrisé, FX starwarsiens, duo d'acteurs
monolithiques, diégèse mal menées pour
le plaisir du spectacle et son lot de séquences invraisemblables
avec en apogée une voiture-fusée à faire
palir d'envie Bezos et Branson réunis, ainsi que leur
20 années de recherche-développement. Et dialogues
bouche-trous et bouchons poussé de plus en plus loin,
jusqu'à l'explication du retour de Han et le raccord
avec l'épisode 3.
Alors ?? Plein la gueule, plein les yeux : zéro intrigue,
zéro émotion, zéro réflexion, zéro
mise en scène, que du plaisir, non plus coupable, mais
carrément et joyeusement honteux tellement le film ouvertement
idiot et assumé comme tel. On sait pour quoi on est là,
non ? Ce n'est pas un docu et on se rapproche un peu plus, à
chaque épisode, d'une œuvre de science fiction :
d'ailleurs les personnages y font clairement allusion et rient
de cet état de fait !
Sinon y-a toujours des filles qui dansent dans la rue sans qu'on
ne leur demande rien...