Fast & furious 7 débute par un
plan séquence qui vous fout directement dans l'ambiance
et dans la continuité directe du film précédent
: la promesse d'un Statham en bad guy survitaminé et
le plaisir de Wan à mettre de la folie dans chacun de
ses plans, plaisir purement visuel dont on évitera toute
analyse fondamentale, mais plaisir hautement communicatif. Et
n'oublions pas les plus ou moins bon mots qui fusent. Ca pète
un max, ça s'envole, ça cascade, ça détonne
et ça ne se prend jamais au sérieux : sauf lorsqu'on
joue sur la corde sensible ; mais avouons qu'ils auraient pu
faire quelque chose de beaucoup plus touchant...
Le pitch ?
Plus ou moins celui d'un Die hard 3 mixé
avec un épisode de "L'agence tous risques"
! Un scénario écrit à la truelle mais qui
n'a clairement qu'un but : bondir quoiqu'il arrive (même
s'il en devient totalement saugrenu voir idiot : ce qui se passe
à Abu Dhabi...) et avancer plus vite que la musique.
Alors on fait fi des improbabilités qui ne sont que la
marque de fabrique du produit, mais on restera dubitatif quant
aux trop importantes et nombreuses invraisemblances internes
au scénario ; la plus belle restera ce méchant
au timing super-parfait, qui devine les plans classés
"secret défense" du gouvernement pour trouver
ses ennemis de part le monde... mais qui aura besoin sur la
fin du fameux God's eye pour trouver ces mêmes ennemis
dans Los Angeles !
Totalement irréaliste et assumé
mais les incohérences finiront soit par donner la migraine
soit par énervé le spectateur un tant soit peu
concentré : FF7 c'est comme un overdose
de sucre, c'est gouleyant au début mais trop lourd sur
l'estomac à la fin. Les meilleurs acteurs resteront les
voitures, castées comme tels, alors ressortons nos Majorette
/ Hot Wheels et faisons mumuse un instant : il est bon d'être
régressif parfois.