L'appel du monde sauvage.
Rien à faire : non, absolument rien ne justifie ces animaux
100% numériques. Le résultat jure pour la grande
majorité des scènes et on se dit, qu'utilisé
avec parcimonie, dans des séquences délicates
nécessitant une "doublure CGI", celà
aurait été plus judicieux et moins pénible
pour nos yeux avisés. D'autant plus que le résultat,
pour ne pas dire le but de ce choix contestable, est bel et
bien de rendre Buck humanisé ; un anthropomorphisme poussif
qui n'a rien à envier aux cartoons Disney. Le problème
est que cet exercice de relecture nuit fortement à l'adaptation
d'un roman naturaliste et tellement plus subtile que ces scènes,
trop nombreuses, alors risibles voir ridicules. Elle est vraiment
très loin la violence originelle de l'oeuvre de J. London.
Oeuvre devenue familiale -ce qui peut s'avérer un choix
d'adaptation intéressant- le film jouit d'une image splendide,
enjolivée, idéalisée et d'une beauté
sans pareille, pas loin du merveilleux.
Il y a enfin une partie de la force du roman d'origine qui transparaît,
l'aventure couplée au drame, la nature sauvage &
les grands espaces. Une œuvre qui évoque la recherche
du bonheur à travers celle d'une famille, après
les drames, au fin fond de nulle part, quelque part au cœur
du Yukon ; près du Paradis. L'appel d'un monde sauvage,
mais moins sauvage que celui des humains.