Comment rater sa première séquence ? Les héros
et les scénaristes sont-ils fatigués à
ce point ?
Oui : G. Butler a pris 20 kg en 3 films, son personnage est
au bout du rouleau et il tient un sujet en or : sujet que le
scénario aura tôt fait d'oublier aussi rapidement
que notre Gégé oubliera de prendre ses pillules.
Car il n'y a pas grand chose qui tourne rond dans ce film :
le budget a sans doute été englouti par l'attaque
des drônes et la pyrotechnie numérique finale.
La réalisation y est trop fonctionnelle, les dialogues
sont insipides au possible, le scénario se veut efficace
en diable faute de tenir complètement debout et de nous
hyper. Le sujet sent le moisi : le vieux coup monté par
des traitres que l'on ne connaît que trop : il ne reste
plus qu'à dérouler sagement l'aventure en ligne
droite.
La saga "fallen" prend soudainement un tout autre
tournant en même temps qu'un coup dans l'aile, après
l'assaut de la Maison Blanche et celle de Londres, cette épisode
plus open prend le concept de base à rebrousse poil et
pas franchement pour le meilleur : le héros piégé
et recherché par les good et les bad guys, qui doit prouver
son innocence ; jusqu'à l'assaut final tant attendu....
A ce niveau ça sent le vieux direct-to-video sans une
once d'imagination et qui plus est très mal embouché
: le coup du "papa" n'étant pas la moins pire
des idées qui nous est infligée (pas d'électricité
mais des caméras infrarouges ! Et des champs de bombes
!!). Quand au fin mot : tout ces moyens mis en œuvre pour...
ça !! Par des bad guys limpides et qui font exactement
ce que l'on attendait d'eux. Grotesque : ça se termine
comme les pires actioners des années 80-90.