Quand un père découvre son fils.
Quel nouveau point de vue nous donne ce film sur la dépendance
aux drogues ? Que nous apprend-il sur les liens entre un père
et son fils ?
Les premières minutes un peu rapides ne nous mettent
pas à l'aise dans le sens où l'on craint d'assister
à un Nième film sur le (s) sujet (s). Et nos craintes
vont se prolonger : le film alignera les scènes habituelles
du genre : la désintoxication, les rechutes, les vomissements,
les crises, les mauvaises rencontres, la perte de motivation,
les responsabilités supposées de chacun, les souvenirs
heureux...etc. Tout y passe. Tout ce que l'on attendait, et
de la plus conventionnelle des manières : le parcours
de vie d'un adolescent lambda qui plonge dans la drogue, malgré
une vie tout à fait commune et heureuse ; un film qui
semble s'appuyer de toutes ses forces sur l'absence de causes
à une telle plongée, à une si triste déchéance.
Sauf que ça ne transpire pas assez l'émotion,
surtout de la part de l'auteur du brillantissime et bouleversant
Alabama Monroe.
Je dirai même que la réalisation de Van Groeningen
est assez molle du genou. Et le montage atemporel n'apporte
strictement rien, si ce n'est tenter en vain de donner un rythme,
une fausse originalité au projet..
Voici une très grosse déception quand on se retrouve
face à deux immenses acteurs et à un sujet dont
seul l'aspect docu sur la meth me paraît significatif.
Maigre.