Alabama Monroe (en lice pour l'Oscar du meilleur
film en langue étrangère) est une formidable série
d'aller-retour dans le temps nous permettant de découvrir
l'histoire tragique d'un couple d'artistes et de leur petite
fille atteinte d'un cancer ; un montage renversant, non chronologique mais dont la puissance l'impact sur le récit est incommensurable, comme un alignement de scènes à la sincérité frappante et à la beauté pure et sans fioritudes.
Alabama Monroe se sont deux sublimes histoires d'amour fous : celle d'un homme pour une femme, et vice versa, et celle de deux parents pour leur enfant unique. Le tout sur un air de country -musique qu'habituellement
je rejette en bloc- mais qui ici vous donne une furieuse envie
de bouger, de chanter, comme pour contre-balancer le drame qui
se joue sous nos yeux, sans fard, sans artifices. A priori la réalisation peut paraître quelque peu
peu timide pourtant elle se situe toujours plus proche de ses acteurs, plus proche du coeur de ses personnages ; toujours ravissante, les images sont tout simplement
belles dans ce film un rien bohème, à la sensibilité
à fleur de peau, déclarant son amour à
une Amérique fantasmée, à une liberté sans nom, sous couvert d'une réflexion
poignante, bouleversante et honnête sur la mort et le deuil, d'une justesse psychologique xxx ; en ce sens la dernière scène
est un pur chef-d'oeuvre de joie, de tristesse et d'espoir... et j'ai toujours beaucoup de mal à la regarder les yeux dans les yeux.
Un exceptionnel film musical, émouvant jusqu'aux larmes mais sans ne jamais les forcer, puissant
dans sa retenue, sa simplicité et d'un réalisme
qui vous arrache le coeur. A chacune de mes visions Alabama Monroe me ravage le coeur et l'âme.
A découvrir absolument.