Un jeune drogué entre dans un programme quasi monastique
pour s'en sortir. Et ce sera dur, très dur. On peut difficilement
dire que le film nous prenne à contre-pied : le jeune
homme trébuche, craque, découvre, écoute,
se dépasse, connaît une révélation
et trouve la rédemption. Entre La
tête haute et les récits sur la découverte
de la foi, il y avait de la place pour que le film trouve sa
voix. Mais c'est son manque de personnalité, sa trop
grande linéarité et ses facilités -derrière
de formidables jeux d'acteurs- qui l'empêcheront de décoller,
un scénario cousu de fil blanc dans lequel il faut vraiment
creuser pour trouver de quoi satisfaire nos exigences. Derrière
le portrait de ces jeunes en très grande difficulté
on pourra y voir éventuellement, induit par tout cela,
un message intéressant et contemporain sur la religion
/ la foi : les peuples heureux la rejettent, l'oubli, pour se
rattacher à des considérations plus (trop) matérielles.
Il pose accessoirement la question du célibat des prêtres.
Ça reste froid, on est constamment en retrait de l'histoire
et des personnages (finalement on connaîtra très
peu ce qui a conduit notre héros ici). Ça manque
de force : et le film en avait réellement besoin.