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L'insulte
Budget = 2,4 M€

BOX OFFICE France = 451 / 5 794 - 42 000 - 137 000 entrées

BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Incident sur fond de guerre à prétentions religieuses et de blessures passées non cicatrisées, dans le Liban d'aujourd'hui. Suite à un incident mineur, un catholique profère une insulte intolérable envers un palestinien, et la situation dégénère en bagarre.
D'une situation claire (le palestinien voulait s'excuser, il se fait insulter de la plus graves des manières) le film ne laisse aucun doute quant à la culpabilité première du chrétien, celui-ci étant colérique, haineux, et n'appliquant pas les principes de sa propre religion (ne dit-il pas : "Je suis pas Jésus"...) ; face à un homme qui sait rester calme, avant une provocation ultime.
Et la situation de s'envenimer et dégénérer au plus haut point, loin de toute objectivité, bien loin de l'argumentaire premier : s'ensuit une parodie de procès "à l'américaine" (les malheurs de l'épouse sont dus à son mari, et à elle-même, puisqu'elle n'a pas appelé les secours. Point), de délires abjects d'avocats générant et ouvrant des plaies suintantes, ainsi que la preuve d'un monde qui ne tourne plus dans le sens de la morale mais bien dans celui de lois impropres et inhumaines, créés par des ces mêmes hommes. Un procès dont l'issue ne fait pourtant aucun doute dans la mesure où le film ne peut que plaider l'apaisement et trancher intelligemment le débat.
Oeuvre aussi brûlante que provoquant volontairement l'agacement (ce n'est pas le film qui est agaçant, mais bel et bien l'espèce humaine...), arguant plus de "civilisation", de religions que d'un vulgaire... tuyau d'évacuation d'eau usée.
L'insulte évoque une escalade bien connue de cette violence qui dépasse, et de loin, même le plus abject des protagonistes : violence qui n'est autre que le fruit d'une haine ancestrale et d'abominables amalgames qui seraient censés pouvoir tout justifier, y compris le racisme ; et je pose cette phrase comme une question ??? La réponse du scénariste est évidente : disproportionnées, ces réactions à la souffrance sont bassement humaines, et on en vient à se demander qui, finalement, des deux protagonistes, est vraiment la victime ; avant de conclure que les deux parties sont en réalité les victimes d'une société malade de sa propre haine.
L'insulte est de ce genre de film qui sait provoquer des réactions de la part des spectateurs, le prendre à témoin et le forcer à sortir de sa zone de confort. Je n'en atte,dais pas moins de la part de l'auteur de L'attentat. Rare.
Le monde serait tellement plus vivable avec des mots plus doux, des pardons, du calme, des sourires : des gens qui commencent par respecter leur propre religion, respecter l'autre avant toutes choses, qui ne vivent pas leur vie au passé et laisse leur poing dans leur poche. On peut rêver, non ?

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/ 20

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