La vie totalement insignifiante de petits bourgeois provinciaux,
discrètement filmée caméra à l'épaule
- et seule originalité du film. Histoire de petite famille
et petites histoires, toutes petites, longs plans fixes, ton
monocorde ; comme une scène de sexe filmée à
hauteur de visage, une balade, une scénette de ménage,
quelques tromperies usuelles, des pardons et des grossesses.
Difficile de faire plus banal et surtout de croire que derrière
ceci il y a le brillant auteur de ce qui restera son plus beau
film : La loi du
marché. On se croirait dans un téléfilm
tourné il y a 40 ans : un concours de banalités,
de scènes à rallonge et terriblement ennuyeuses.
J'avoue que ce genre de film n'est absolument pas ma tasse de
thé mais je n'y ai rien trouvé du style, des fins
détails psychologiques et des descriptions du roman originel.
Rien n'y transpire ici qu'une très fade adaptation...
et je ne comprends même pas cette initiative hasardeuse
de la part d'un réalisateur ayant précédemment
composée une oeuvre sociale complètement ancrée
dans son temps, et qui ici semble s'égaré.