La loi du marché
c'est la vie quotidienne d'un chômeur, la vôtre,
la mienne... Un travail quasi documentaire, en tout les cas
très bien documenté, visant le réalisme
afin de mieux nous toucher, tout du moins nous expliquer au
mieux sans effet de scénarisation. Et le film ne s'arrête
pas là, prenant le partie du film social : la vie des
petites gens, leurs galères, l'inhumanité de nos
sociétés dites modernes... Mais les défaut
étouffent quelque peu le propos : l'oeuvre parait bien
fade, le manque d'ellipse (le cours de danse interminable, le
départ à la retraite de Gisèle -dont on
comprend pourtant très bien l'intéret de la scène,
c'est-à-dire faire de l'entreprise une "famille
d'apparence"), les plans à rallonge, fixes et quasi
mortuaires, englués...etc. C'est un travail presque scolaire,
"Le chômage pour les nuls", même si Lindon
y est parfaitement exceptionnel. Il manque ici un point de vue
non déductif, celui qui permettrait d'enfoncer le clou,
de critiquer ouvertement ou de solutionner, une scénarisation
plus poussée, sans pour autant tomber dans la dramaturgie.
Je lui préfère Discount ou encore
bien plus L'emploi du temps.