Le plus drôle dans ce 8ème épisode serait-il
qu'il a été co-produit par une société
dénommée "Original Films" ?
La 1ère
scène est suintante de banalité et tout à
la fois visuellement efficiente : résumant ainsi la quasi
intégralité de la trop longue saga. Bref : Fast
& furious c'est horriblement pénible et
cruche dès que les personnages ouvrent la bouche ; et
je n'évoque même pas les gags dignes d'un Mickey
Mouse. Pas d'effort particulier sur la réalisation, qui
aurait pu dépoter encore plus, pourtant il faut bien
avouer qu'on en prend plein la gueule ; et pour notre grade,
et pour notre argent. Le scénario est puéril,
chaotique comme pas deux (la transfo de Toretto digérée
en 2 temps 3 mouvements...), simplissime à n'en plus
pouvoir et bourré de raccourcis complètement idiots
qui cherchent à justifier une trame translucide. On se
fait mener par le bout du nez et par l'intrigue ? Si peu : car
le fin mot est révélé bien trop tôt,
ce qui tue le suspens, seul moteur efficace du scénario
; le scénario abandonne son suspens ? On abandonne le
film ! Glissez-y de la psycho de bazar, une méchante
présentée comme un ogre mais qui fait sourire
et le cocktail devient vite imbuvable. Pourtant il y a pire.
On sait très bien que le fond de commerce du film est
d'en foutre plein la vue au dépend... de tout (cohérence,
crédibilité...etc), mais il faut bien avouer que
le spectateur quelque peu exigeant que je suis a des limites
: l'histoire est proprement inuspportable, ultra téléphonée
(mais oui : on sait très bien qui va mourir...) et pitoyable
(la méchante qui ne tue pas ses seuls adversaires valables
alors qu'ils sont tous à terre... le film aurait été
trop court ?). Aucune émotion dans ce blockbuster qui
n'en finit jamais et dont on peut logiquement dire qu'il se
met à mort lorsque les voitures se pilotent toutes seules
(le comble, pour ceux qui dépasseront ce stade, viendra
du sous-marin nucléaire) ; impossible de répertorier
toutes les aberrations du scénario, entre le couple qui
se parle à travers une vitre, à 120 km/h au bas
mot, comme s'ils étaient assis à la terrasse d'un
bar, jusqu'au dialogue fumeux où une protagoniste s'inquiète
-après 7 épisodes et demi- parce qu'il y a des
quidams qui risquent d'être blessés, en passant
par la scène où Toretto file en scred au pub d'à
côté. J'aurais souhaité un film qui taille
dans le lard des dialogues et cesse de se justifier idiotement,
supprimant 3/4 d'heure de bla-bla inutiles et d'idées
à la con et laissant les scènes d'action parler
d'elles-mêmes comme le fait si bien ce clin d'oeil (involontaire)
à Baby cart.
Ennuyeux... Terriblement
ennuyeux.