Une première scène impeccable (bien que prévisible,
justement pour les raisons qui vont suivre...) et qui résonne
fort dans l'actualité contemporaine : Dylan veut briser
son image de minet et s'imposer dans un film d'action que ne
renierait pas D. Lundgren ou S. Seagal. Le scénario se
la joue malin dans un premier temps et refuse de devenir une
longue traque, s'appuyant sur un joli retournement de situation.
C'est d'autant plus dommage qu'il ne tient pas sur la longueur.
Il deviendra une vague histoire de tête brûlée,
sur-entrainée par le gouvernement américain, "mercenaire"
qui va prêter ses talents pour une mission suicide. On
a donc, d'un côté un gentil traumatisé et
bien givré, de l'autre un super méchant qui tisse
sa toile sur un scénario qui, finalement, coule de source.
Dommage que les héros ne sortent pas plus du lot, que
les liens entre ces mêmes personnages soient aussi simplifiés,
que le film ne soit qu'un film d'action sans intrigue véritable
ni surprise (le bad guy aurait dû rester dans l'ombre,
le seul rebondissement tombe à plat) et avec un enjeu
nucléaire un peu rasoir. Le scénario remplit son
cahier des charges, ni bon ni mauvais, sans convaincre, sans
génie, sans originalité, dopé aux giclettes
de sang numérique, aux scènes déjà
vues et à la violence très graphique. Le final
est plutôt bien senti. Une série B qui passe le
temps mais n'est jamais mémorable.