Succès surprise de la fin d'année
2015 dans lequel je me suis plongé à reculons,
ne sachant à quoi m'attendre et ne restant que très
peu réceptif au type de musique proposé ; mais
je suis ouvert à tout, alors pourquoi pas. Mais de quoi
parle le film ? Des caprices d'une grande bourgeoise un brin
folle, couvert par son désargenté de mari et amoureux
tout relatif. Et tout le film tient dans son premier quart d'heure
: tout le problème est là. On attendait une explosion
ou, mieux, un revirement de situation : rien. Tout juste l'esquisse
d'une critique dadaïste qui n'aboutira jamais. Le film
est rectiligne et le scénario n'apportera aux spectateurs
avec un peu d'imagination que ce à quoi ils s'attendaient
: jamais une montée en puissance de l'histoire, une intensité
dramatique où des émotions pour relever la sauce.
Rien de rien : et sur deux heures de temps !!! Et ne me parlez
pas de la "métaphore" appuyée du paon
qui braille dans le jardin. La réalisation est par ailleurs
à l'avenant : guindée et inexpressive, à
peine sauvée par quelques plans noyés dans un
ensemble bien terne. J'ai trouvé que le film n'avait
rien à nous offrir et se contentait de broder sur sa
géniale idée de départ jusqu'en un final
des plus attendu. Si les acteurs n'ont aucun reproche à
se faire, c'est leurs personnages qui ne sont pas à la
hauteur ; car à part le mari et le prof, les seconds
rôles resteront très effacés (l'un d'entre
eux s'étonne même que son collègue ait disparu
!) et la pauvre cantatrice est plus proche du vrai ridicule
que franchement touchante. Ou alors je confond la vraie lâcheté
avec la fausse empathie. On retiendra seulement la photo sublimissime,
racée et délicate qui dénoterait presque...