L'éternelle histoire du / des gangsters appréciés
et craint des gens de leur quartier, mais impitoyable en affaire
et pourchassés en vain par un policier teigneux ? Oui...
et non. Pourtant tout y est pour servir ce genre hyper codifié
: passage à tabac, meurtres, torture, fusillade (ah,
non : pas de fusillade...), prison, love story...etc. Mais en
fait il se dégage trois points positif du dernier film
de cet immense scénariste : une histoire principalement
axée sur une love story (même si elle ne dépasse
pas des cadres : la gentille fille amoureuse, espérant
que son voyou se range pour vivre une vie normale). Un Tom Hardy
décidément exceptionnel dans son double rôle
à transformation physique et psychologique, et une E.
Browning surprenante. Deux personnages principaux qui se détachent
de par leur jumelité et une personnalité qui crève
l'écran ; notamment celui qui est totalement incontrôlable,
excentrique et psychotique. C'est par ailleurs une oeuvre solide,
aidée d'une belle partition de C. Burwell (compositeur
atitré des frères Coen) qui rappelle furieusement
les notes de The fountain
; oeuvre à laquelle il manque toutefois un petit quelque
chose pour être transcendée et sortir définitivement
du carcan du genre.