Faux gens de gauche et vrais gens de droite. Voici encore et
toujours une caricature appuyée en guise dénonciation
d'une forme d'individualisme, de repli sur soi caractéristique
d'un pays en crise. C'est une comédie, nous sommes bien
d'accord, mais copie presque conforme d'un certain Qu'est-ce
qu'on a fait au Bon Dieu. Encore une com' meanstream qui
aime tant à caresser le spectateur dans le sens du poil,
n'attirant à lui de toute façon que les convaincus,
brossant du raciste de compétition, bien carré
; accordons-lui cependant, même si sur l'écran
ce n'est pas forcément réussi, une contrebalance
de poids avec les pseudo et hautement hypocrites gens de gauche
qui se battent pour de belles idées mais ne valent guère
mieux que les frontistes attestés, une fois devant les
faits... Et quelques rappels historiques utiles mais tellement
mal exploités. Mais on sait très où va
aller ce scénario, qui retournera sa veste et comment
celase finira. Pas ou peu de demi-mesure dans ce film refusant
de s'engager profondément, de choquer. Dans l'un des
pays les plus fermé au monde concernant l'immigration
(derrière le Japon, qui lui commence à s'ouvrir
puisque crevant de son manque de diversité), les moins
accueillant concernant la "vague" syrienne -et c'est
rien de le dire- (alors qu'ils ont tout à y gagner ;
Cf un rapport de la MIRE datant de 2010), pourquoi ne pas dénoncer
franchement le manque d'humanité d'une grosse frange
de la population, sans se cacher derrière une histoire
lisse, sans mordant, derrière des sourires, peut-être
même en prenant le pied d'une histoire un peu méchante
quant à devoir dénoncer la méchanceté.
Mais non : nous sommes ici pour nous amuser, loin de toutes
considérations véritablement sociales ou politiques.
A peine lit-on entre les lignes que les racismes de tout bord
sont à mettre dans le même panier et que les bobos
sont parfois les pires dans ce panier de crabes une fois qu'ils
sont confronter à la réalité de la vie.
Et je ne vais pas m'excuser pour cette critique engagée...