Il y a toute la banlieue dans ce film, tout ce que l'on sait
déjà ; et une belle pointe de féminité.
Mais Bande de filles
allait bien plus loin dans l'analyse. L'arrogance des jeunes
(rêvent d'être riches, mais sans être aidés),
les petites conneries, les grosses conneries et tous les stigmates
des cités ; obsession des marques, religion laissée
sur le bord de la route, aux anciens, violence dans les moindres
rapports, cris, vocable, rêves de gloire, drogues, rapports
de force avec les autorités (prof, parents, flics, imam).
Oui : tout cela à travers le regard de deux filles ;
mais rien de bien neuf non plus. Si ce n'est des actrices qui
m'ont clouées (O. Amamra et ses joues de poupons, son
regard perçant ; J. Kalvanda qui crève littéralement
l'écran). Et un final lourd de sens, à plusieurs
niveau : il montre le cercle vicieux qui a laissé nos
cités se détériorer et, peut-être,
l'ébauche d'une solution (la demande de pardon divin).
Un film qui assure mais nous sert une vieille recette trop rodée.