Ce James Bond débute sous de bons auspices : car, aussi
fake soit-il, rien n'est plus beau qu'un plan séquence
réussi, une scène d'ouverture aussi énergique
et tendue et un générique impeccable.
Mais le film va par la suite s'asseoir et déroulé
exactement ce à quoi s'attend tout bon fan de James,
James Bond, refusant autant que peut se faire de marcher sur
les traces de son prédecesseur (même s'il fait
souvent mine de) et faire de son agent secret le héros
d'un serial en plusieurs épisodes. Les fans hard core
apprécieront certainement de retrouver leurs marques
: intro, gadgets, voiture, shotgun, femmes faciles, bad guys,
bastons, poursuite en véhicules motorisés, visite
de par le monde...etc.
L'intrigue est lambda, à peine épicée par
le démantèlement des "007", auquel on
ne croit d'ailleurs guère, une thématique moderne,
le méchant très largement sous-exploité
et l'alignement de scènes peu engageantes pour ma part
car ne sortant jamais d'une espèce de routine lancinante,
qui me laisse de glace. Un simple jeu de piste où "l'humain"
est quelque peu laissé de côté quand la
direction prise par le précédent opus laissait
espérer tout autre chose, en tout les cas bien plus.
Ce n'est qu'un James Bond à l'ancienne, avec ses grosses
ficelles, qui ne parvient que très rarement à
se démarquer de la saga (mais est-ce son but ?) : selon
l'exact opposé de ce qu'à fait J.J. Abrams avec
Star wars 7 où il joue non plus avec le scénario
mais avec la mythologie elle-même.
Pour sa défense : il était difficile de passer
après le superbe et sans doute le meilleur Bond à
ce jour ; Skyfall.