l'Inde coloniale vu par les occidentaux : les indiennes sont
jouées par des blanches et tombent forcément amoureuses
du héros européen, on y chasse le méchant
tigre affamé dans une Inde fantasmée et aux danses
colorées plus que de raison.
Oeuvre typique à la saveur d'époque porté
avec grand brio par F. Lang dans un somptueux Technicolor qui
en fait un film d'aventure exotique et sexy ; à l'époque
où l'on s'emouvait de la découverte d'un squelette,
d'un macchabée en décomposition, de pièges
machiavéliques ou de quelques secrets honteux et enfouis
au détour de couloirs mystérieux et labyrinthiques,
au coeur des soubassements d'un palais indou. Désuet
mais pourtant intelligent -il suffit de d'observer comment Lang
filme le maharadjah, se révélant peu à
peu à nous, où l'amour d'une belle femme faisant
le pont entre deux civilisations désuni l'amitié
entre un indien et un français, couplé à
une double idée de l'héroïsme. Le tout doublé
d'une intrigue politique solide pour un film qui jongle toujours
habilement avec nos émotions (le tour de magie est prodigieux
!).
L'histoire d'amour très chevaleresque connaît un
dénouement d'exception : afin d'en connaître la
suite il vous faudra voir Le
tombeau hindou, comme au bon vieux temps des sérials.