Des lendemains qui chantent.
Deux frères au tempérament opposé et aux métiers incompatibles -un criminel qui sombre et un jeune flic fraîchement promu- et dont les vies vont dramatiquement s'entrechoquer.
Avec une caméra constamment en mouvement, John Woo impose sa maestria, la musique rend le film tout aussi lyrique, la violence armée tout azimut devient sa marque de fabrique : le réalisateur adapte le style des Wu Xia Pian aux films de gangsters. Même si force est de constater que ce Syndicat du crime a pris quelques rides, quelques gros sabots qui sont pourtant autant de charme pour ceux qui l'ont découvert dans les années 80-90 : celui d'un style, d'une époque et d'un cinéma qui venait booster, révolutionner le schéma des actioners, jusque dans leur montage.
Œuvre sur la chute et la déchéance, sur le pardon, Le syndicat du crime étend peu à peu son emprise sur le spectateur, à travers son rythme époustouflant, son humour typé, ses thématiques et ses drames, son scénario complexe et sa violence décomplexée qui s'achèvent forcément en hécatombe et en apothéose.
Un classique absolu.
