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Budget = 200,0 MF |
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BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 -
6 949 000 entrées |
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BOX OFFICE Monde = - M$ |
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Un Mexique inondé et brûlant de soleil,
un vivier international composé de paumés en manque de travail
; avec de fausses allures de western. Et le maestro Clouzot de maîtriser à la perfection le matériau : visuellement c'est sans doute ce que l'on faisait de mieux -et ce que l'on fait toujours de mieux-, une recherche visuelle constante afin d'impliquer le spectateur et donner une véritable puissance à son œuvre, son chef-d'oeuvre, à travers une expressivité unique dans le cinéma français de l'époque. Un bijou absolu, une perle rare de mise en scène imagée qui n'a pas pris une ride, jusqu'aux effets de montage et aux images du puits de pétrole en feu, incroyablement impressionnantes. Avec son lot de séquences inoubliables (les corps plongés dans le mazout). Le scénario ? Du pur ciné d'action avec une mission suicide à la clef, par une bande de pilotes casse-cous, ou plutôt acculés, puisque les yeux rivés sur cet argent qui les sortirait à la fois de la misère et de ce trou perdu qui a tout d'une prison. Une idée Ô combien géniale et même avant-gardiste qui n'avait absolument rien à envier aux studios américains. Le salaire de la peur -un titre qui sonne tellement bien, qui résonne même- est une œuvre bien ancrée dans son époque, à la fois misogyne et toujours colonialiste, un western moderne qui se mue en thriller tendu comme pas deux, au suspens qui vous étouffe. Il y a du western dans ce monde mâles qui jouent des bras et refuse l'amour d'une sauvageonne. Après une longue et fascinante présentation des personnages, la mise en place de la mission, on lorgne alors sur le film d'action acerbe, tendu, mais également terriblement humain, puisque chacun des chauffeurs va révéler sa vraie nature dans cette aventure de l'extrême. Le salaire de la peur c'est la pauvreté, la crasse, la perte, la douleur, la violence et la mort au bout du chemin. Aucun espoir ne semble surgir de ce film... noir comme le pétrole. |
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