Les légendes de l'Ouest vues par Howard Hawks et John Wayne.
La rivière rouge décrit le premier convoi de bétails à travers le Texas et le récit d'un homme entêté qui suivra sa propre route au dépend de sa promise. La faute aux indiens.
Passé l'impression que la mort de la belle laisse les hommes de glace, que les méchants portent forcément des plumes et que la terre appartient à celui qui tire le plus vite, le film décrit sans chichi la dure vie au Far West ainsi que le fameux rêve américain, accessible à qui travaille dure et ose se lancer afin de défricher des terres inconnues : une terre où l'on se défend à coups de revolver ou à coups de poing, loin de toutes autres lois.
La rivière rouge a plus l'allure d'un docufiction (le film est d'ailleurs inspiré d'un article de presse) et il lui manque sans doute un peu de matière cinématographique, autre que technique, pour nous séduire totalement. Les images sont typiquement belles et certaines rudement impressionnantes : la seconde moitié est plus riche, plus propice aux rebondissements même si demeurant dans les traces d'un certain classicisme westernien.
Avec le recul il est toutefois insoutenable d'entendre aujourd'hui un colon américain dire : "je n'aime pas voir des étrangers, ça emmène toujours des problèmes".
