Souvenirs d'une séance ciné...
Les destins croisés de deux familles, l'une très fortunée, l'autre beaucoup moins, liées par l'amitié de deux dames. Et l'invitation à rejoindre toutes deux le manoir familial de Howards end ; avant le drame.
Tout est élégant dans le cinéma de James Ivory : les décors du début du siècle dernier, les historiettes délicates et complexes, les longues scènes dialoguées et raffinées, la musique toute en délicatesse, les plans sobres mais aux images digne de sobres tableaux de maîtres ; les drames y sont sournois et sourds, le maniérisme un rituel et le cynisme un art bourgeois. A force de retenue, le film laisse cependant planer un parfum de monotonie un rien verbeuse.
Howards end disserte sur la condition humaine, la lutte marquée entre les classes d'alors et de toujours, l'évolution des relations entre deux familles à travers le temps et un destin qui finit par se rejoindre de la plus surprenante des manières.