Un jeune homme s'arrache à l'enfance en embarquant sur
un voilier-école pour une expédition autour du
monde. Apprendre la vie sur le tas, le dépassement de
soi, la coopération, la gestion de ses faiblesses ; loin
du carcan familial.
Entre le Cercle des poètes disparus
et Full metal
jacket il ne semble pas y avoir de place : Lame
de fond fait partie des ces oeuvres ni vraiment réussie,
ni particulièrement mauvaise, quasiment dépourvue
de profondeur et de saveur, beaucoup plus légère
qu'il n'y paraissait sur le papier, manquant réellement
de cette émotion destinée à solidifier
le récit. Les personnages restent assez translucides,
presque caricaturaux, et ne nous touchent guère, ou trop
rarement.
On se sent vite un peu à l'étroit sur ce bâteau.
Cependant la séquence des "rafales blanches",
véritable titre du film, reste objectivement saisissante
: 10 minutes de furie océanique palpitante et intense,
concentrant l'essence du film. Un peu léger disais-je.