Difficile de résister à la grande beauté des images de ce film.
Un grave accident de cheval laisse une jeune fille amputée et son cheval dans un état critique ; et sa meilleure amie, morte. Ses parents doivent également affronter cette terrible épreuve : sa mère froide et détachée, comme son père, plus avenant et empathique.
L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux est avant toute chose une déclaration d'amour au genre équidé, qui plus est par un biais original et inattendu : les chuchoteurs. Mais c'est aussi un beau film sur la famille ainsi qu'une œuvre pertinente, riche et très finement écrite sur les différences profondes entre la vie dans les cités américaines et celle dans un ranch du Montana, où l'on apprend à vivre plus librement, plus détaché. Bien sûr que la morale et les changements de point de vue, de personnalité sont acquis (ainsi que la love story... tellement sensuelle cependant), mais on accepte de marcher dans la mesure où c'est merveilleusement amené et que Redford y met joliment les formes. L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux est un film profondément humain, tout en sensibilité.
Et que dire de la toute jeune Scarlett Johansson ? Prodigieuse...