Java, 1942, au sein d'un camp de prisonniers tenu d'une main de fer par les japonais. Un détenu anglais vient perturber ce petit monde de mépris.
Parce qu'il n'y a pas que l'éternelle, sublimissime et géniale musique de Ryuichi Sakamoto. Furyo évoque l'homosexualité, tabou dans la société nippone, surtout en ces temps de guerre où la testostérone est exacerbée ; il propose également une étude approfondie de la violence dans la culture japonaise d'alors. Furyo demeure un film au rythme posé, parfois un peu bavard, tout en douceur, jusque dans ses mouvements de caméra ; contrastant vivement avec la violence ambiante, une violence culturelle, militaire et guerrière. Le scénario évoque la complexité des rapports humains, partagés entre haine et respect / amour, surtout en temps de conflit, à travers le prisme des différences culturelles.
Furyo fait partie de ses films à l'atmosphère unique, palpable, auxquels les diverses et incroyables variations de la musique ne sont pas étrangères. Ni les séquences quelque peu fantasmatiques issues du passé traumatique de Jack.
David Bowie fait ses preuves et quel plaisir de voir le tout jeune Takeshi "Beat" Kitano !