Rien n'est plus dangereux qu'un homme désespéré...
Il est le plus grand fan des Giants de San Francisco, l'équipe
de baseball local.
On retrouve sans mal le style Tony Scott -filtres, musique,
ralentis- au service d'un thriller sportif qui cherche une originalité
et un ton, mais dont le suspens n'est pas toujours très
convaincant.
Le fan en question n'est pas le psychopathe de base du cinéma
américain : il possède un sens moral aiguisé
(jeu de mot), contrairement à la star qu'il adule. Mais
son adoration déraisonnable lui fait perdre le sens des
réalités et accessoirement la raison : et les
rôles s'inverse. Le fan, sous-entendu
et au sens propre du terme le "fanatique", c'est l'histoire
d'un homme à qui la vie ne fait pas de cadeaux, et en
parallèle d'un champion en pleine déchéance.
Même s'il est vrai que tout ça reste assez poussif
et qu'aucun joueurs à 40 millions ne se laisserait approcher
aussi facilement et d'aussi près.
De Niro retrouve un rôle façon Max Cady dans Les
nerfs à vif, il reste le bon point d'un
film maladroit plus que désagréable.