Une vieille dame qui habitait au fond des bois, en ermite, meurt. Mais elle ne vivait pas seule : une jeune femme est découverte, sauvage, ayant développé son propre langage.
Variation du récit de l'enfant sauvage, Nell se focalise sur l'étude clinique, scientifique de son langage, tout en abordant en parallèle son cas d'isolement et ses conséquences, son développement hors du monde, sans autre moyen de communiquer qu'avec sa mère, aphasique, asociale. Et les liens étranges qu'elle lie avec une petite fille imaginaire. On y contemple sa découverte d'un monde où tout est à découvrir, comme le ferait un très jeune enfant : mais le scénario préfère la découverte humaine que bassement matérielle. Seule l'histoire parallèle et inutile avec les jeunes de la ville, nuit au récit, tant elle est téléphonée (mais relativement courte).
On ne peut que saluer bien bas le prodigieux, absolument prodigieux travail d'actrice de Jody Foster, ainsi que celui d'un L. Neeson qui endossait alors des rôles à sa juste mesure.
La douce composition de Mark Isham et les superbes images de Aptes font le reste.
