Erin Brockovich

Erin, célibataire, trois enfants, trouve un petit job dans un cabinet d'avocats suite à un accident.
Erin est une femme au caractère trempé, entre grande gueule et franc-parler, libre, femme de tête qui bosse dur et trouve un mec sans boulot pour garder ses gosses. Et ce ne sera pas le seul de ses particularismes. Car Erin est également une combattante, un symbole, une citoyenne, une féministe et un être profondément humain.
Si Erin Brockovich est sans doute le film (hollywoodien) le plus carré de son auteur, au montage simple et dont on ne lui reconnaît que l'utilisation de filtres optiques, ce n'est nullement une oeuvre mineure.
On y retrouve nombre de thèmes, notamment une réflexion sur le travail (Travailler pour vivre et non le contraire ; la reconnaissance des efforts), un puissant message écologique et, surtout, un appel à n'importe quel citoyen du monde à défendre ses droits et notamment ses droits à la santé, à un monde sain. Pour leurs enfants, pour nos enfants.
Dans ce film enlevé et relevé, Julia Roberts y trouve son plus grand rôle (la scène où elle apprend par téléphone que son bébé a prononcé son premier mot... Whaou !) et le film s'avère être une enquête percutante, passionnante et intelligente jusqu'au bout, n'hésitant jamais à effectuer le grand écart entre un humour féroce, une émotion palpable et un fond d'une solidité sans failles. Entre Erin la mère de famille qui se bat pour nourrir ses mômes et Erin la bosseuse qui se bat pour tous ces quidams qui crèvent d'avoir simplement bu de l'eau, il y a une mère tiraillée entre sa famille et son job, une femme qui ressemble à beaucoup d'entre nous, à nos mamans, à nos épouses, à nos soeurs, à nos amies, à nos voisines.