Une jeune assistante débute au sein de la rédaction d'un grand magazine de mode, dont la rédac en cheffe est un tyran notoire.
Le monde diabolique et déshumanisé de l'entreprise de presse et de la mode, avec une question en suspens : la jeunette va-t-elle se faire bouffer toute crue ?
Le Diable s'habille en Prada n'est qu'une vision faussement sarcastique de la mode / de la presse, plutôt une approche dual, un regard sur un univers fake, fric et fringues, carriériste au possible, usant. Et accessoirement sur le pouvoir d'une certaine partie de la critique.
L'histoire d'une jeune femme taille de guêpe ("fat girl"), motivée, tombée dans le nid de personnes égoïstes, superficielles, cachées derrière le sérieux de leur hard working, obnubilées par la simple et puérile apparence, et qui pourtant finira par se transformer totalement en... ce qu'elle détestait : une larve se contentant d'être à la botte d'une riche esclavagiste, serrant les fesses, dépersonnalisée et engloutie par son job ! C'est tout écrit, jusqu'à la dernière ligne de scénario.
Le Diable s'habille en Prada se mord la queue, inconsistant et caressant dans le sens du poil cette société marchande, d'apparat et de gaspillage, celle qui idéalise, glorifie les hideuses poupées anorexiques et mal dans leur maigre peau. Sans une once de critique construite, de recul avoué et certainement pas virulent.
Écoeurant. Inutile. Je déteste toujours aussi cordialement ce film... That's all !