A french man in England. Two englishwomen in Paris
Avec une dictée et un phrasé solennel, des plans
fixe et picturaux pour une œuvre réflexive, bavarde,
sans intrigue (s), si ce n'est amoureuse (s). Et avec la superbe
musique de G. Delerue afin de transcender les sentiments.
Les deux anglaises et le continent est un Truffaut
sans Doinel mais avec Léaud, un film sur le sentiment
amoureux engoncé dans ses dialogues pesants et par les
aller-retours des sentiments ; je l'aime, je les aime, elle
ne m'aime pas, nous nous aimons peut-être, nous devons
nous séparer, elle m'aime, je ne l'aime plus, elle s'y
résoud ; pas tout à fait. Et ce tout au long de
scénettes précieuses et rigides, retenues et non
violentes (si ce n'est la photographie grise, triste et dépressive),
théâtralisées à l'extrême,
en tous les cas plein d'effets surranés. La trame se
dilue dans un triangle amoureux aux angles arrondis par des
amours multiples et des butinages insensés, ainsi que
leurs tergiversations autour des personnages centraux. Jules
et Jim était tellement plus abouti à
mon sens : et il dégageait de véritables émotions
dont ce film est exempt.
Vous connaissez mon amour pour Truffaut : celui-ci n'est tout
simplement pas ma tasse de thé, je ne m'y retrouve pas.
Un Truffaut rohmerien ??