Les amours de Jules, les amours de Jim, dans la première
moitié du XXème siècle. L'équation
de la vie.
Dans un style libre et libéré des formes usuelles,
une mise en image virevoltante, Truffaut (ré) invente
un cinéma bohème et doux, à l'image de
ses deux héros, lovers insouciants, frivoles, sur les
fabuleux airs de Georges Delerue. Intense.
Jules et Jim jouit d'un scénario comme
un coup de vent frais, vivifiant, léger et fin, aux dialogues
solides et pertinents pour ce qui reste l'un des plus beaux
ouvrages sur le thème de l'amitié confronté
à l'épreuve de l'amour ; amour triangulaire qui
laissera forcément quelqu'un sur le bord de la route
des sentiments. Amitié ou amour, quand la frontière
entre les deux se fait floue... Un film bon comme un roman.
Jules et Jim c'est également le portrait
d'une femme libre, infidèle, hésitante, moderne,
inconsistante, légère, papillonnante. Une personne
que l'on ne peut posséder, à travers une vision
totalement désenchantée du couple.
Et puis il y a Jeanne Moreau. Et puis il y a le tourbillon de
la vie. Et la voix de la narration. Dans une œuvre qui
se termine de façon libératrice. Et triste.