Un français c'est donc l'histoire d'un
néo-nazi et de son parcours, de la rue aux manifs du
Front National : violence gratuite et puérile, Q.I. d'un
demi-beignet à la pomme, tête de cul, beaucoup
de merde dans la bouche et difficultés d'expression,
discours politiciens aussi complexe que "2+2"...etc.
Un début bien trop didactique pour nous apprendre quelque
chose en profondeur. Mais si le film n'est pas American
history X il se veut être en quelque sorte
son contraire : une histoire de rédemption, une lueur
d'espoir. Alors oui, on comprend un peu les raisons de cette
descente dans les extrêmes : des gosses pas aidés
par leurs parents, paumés et sans repère, cherchant
une famille, une cause pour laquelle avancer, un but et se forgeant
une carapace de violence pour se protéger d'un monde
extérieur résolument hostile. Simple déduction.
Car le processus de dénazification restera beaucoup trop
grossier, méritant pourtant un traitement en profondeur
et en analyses (c'est le sujet du film bon sang !) alors qu'il
se cantonne à une espèce de "retour naturel
et sans effort à l'état normal d'un homme qui
recouvre soudain raison et intelligence". Trop facile.
Le film touche toutefois notre corde sensible : à la
fin on se rassure en sa disant qu'il y a de l'espoir, que les
français ne sont pas cons à ce point et que les
égarés qui votent aveuglément, sans même
lire où comprendre un programe politique, se rendront
compte en grandissant dans leur tête qu'ils ne respectaient
qu'eux-mêmes avec ce genre idées, égoïstement,
mais qu'ils ne respectaient en rien la France et les français.
Les nationalistes détestent leur propre pays. Au fait
: Alban Lenoir reste selon moi l'un des tout meilleurs jeunes
acteurs du marché ; haut-la-main.