L'hédonisme, Oxford & le Riot club.
Si le premier n'est que pris dans son acceptation moderne et
dilettante, il va déboucher sur une belle réflexion.
Le film bénéficie tout d'abord d'une belle ambiance,
la photo lumineuse et jaunâtre mettant en valeur toute
l'histoire des décors et permet de nous fondre dans le
sujet. L'histoire d'une confrérie étudiante hyper
sélect, hyper riche, et d'un film qui glisse doucement
d'une teen comedy à l'anglaise, plus touffue et loin
des considérations de ses consoeurs US, vers un remake
dramatique et odieux de La grande bouffe, lui-même
basculant vers une vision nouvelle d'Orange
mécanique, moderne et métaphorique,
où la violence du monde provient de riches dominant qui
mettent le monde à leurs pieds et se permettent tout
; elle provient de l'extrême richesse et du pouvoir de
l'argent et non plus de jeunes désabusés en provenance
d'une société qui les rend violent. Elle n'est
plus utilisée par les dirigeants et pour les dirigeants
: elle provient directement d'eux. Si l'homme est naturellement
bon comme le pensait Rousseau, ce n'est plus la société
qui le pervertie mais la richesse. Abominables valeurs que celles
de la jeunesse dorée : on est définitivement loin
de l'hédonisme épicurien qui rejettait le mal
envers autrui. Un film décadent, violent mais lucide,
brillant, enveloppé d'une musique exceptionnelle, réalisé
avec classe quoique de façon un peu trop raide.