La marque des anges nous montre que S. White
est un agréable technicien, purement visuel, et cette
adaptation d'un classicisme baveux pour un polar bouffé
par ses tics, notamment dans le traitement de chacune des scènes.
On retrouve à peine l'âme de Granger dans ces images,
ni son goût pour les enquêtes tordues dans la mesure
où, ici, tout est absolument limpide dès le départ
; et le fin mot de l'histoire totalement imbuvable. Ce film
aurait d'abord eu besoin d'un réalisateur plus charnel,
d'un scénario construit différemment, avec plus
de puissance et d'ambiguïté, de travailler sur les
"gros sabots" du genre et éviter à tout
prix que le résultat sonne faux, comme c'est souvent
le cas. L'enquête à double tiroir aurait mérité
une approche plus fine, jouant sur le suspens. Ce film, sans
être mauvais, semble avoir vieilli avant l'heure.