Instructions not included (Ni repris,
ni échangé, en VF) n'est pas sorti en
France et c'est pas cool. Le sujet du vieux célibataire
face à une soudaine paternité aurait pu nous donner
une espèce de "Un homme et un couffin" qui
tourne en rond, mais que nenni : le film se déroule sur
plusieurs années et ce n'est pas sa seule originalité.
On rit de bon coeur à de bons gags (sur A. Jolie, les
gags sur les mexicains -le film est mexicain, NDLR), c'est un
peu plus sauvage que de la comédie basique et le tout
débouche sur une belle histoire papa / fille très
riche ; après, le scénario trébuche quelques
fois et il ne faut pas fouiller trop dans les entrailles de
la bête on l'on risquerait de trouver impasses et contre-sens.
Mais on est touché par cette fillette abandonnée
par sa mère qui vit, est même maintenu dans un
monde imaginaire (comme le dit Mme la principale), coloré
et ludique (sa chambre !) par un père, véritable
double aimant (Cf. les fringues), au trauma infantile carrément
original. Un film en équilibre entre la comédie
-qui tient une bonne moitié de l'histoire- et le drame
pur et dur, plein de sensibilité, que l'on sent un peu
facile mais touchant et dont la fin dévoilera toutes
les nuances. C'est dommage qu'en perdant ce rire salvateur lorsque
la (mauvaise) mère réapparait le film s'émiette
un long moment : le procès est complètement stupide
et aberrant, les intrigues ignobles et, semble-t-il, destiné
à forcer le trait de l'histoire autant que les émotions
du spectateur. Mais la fin, comme je le disais, rattrape joliment
le coup dans un twist ravissant.