La photographie de Inside Llewyn Davis est
comme du velours, des couleurs un peu et joliment passées,
comme des tableaux d'un autre temps ; ou comment la musique
est rejoint par la beauté picturale. La réalisation
y est comme une ballade folk : tout en douceur mais un peu plate
(les scènes dialoguées). C'est insidieusement
drôle, le portrait touchant d'un artiste au sens noble
du terme : fauché comme les blés, intègre,
faisant son chemin sur le bord de la société mais
courant après le succès pour ne plus seulement
"exister" mais bel et bien vivre. J'ai trouvé
qu'il y avait beaucoup de Kerouac dans ce film, hors mis du
côté musical ; et d'ailleurs on surprendrait presque,
à terme, à apprécier cette fichue musique
folk. Une longue déclaration d'amour à l'art avec
un grand "A".