Homefront : l'intro se situe dans le passé
et on a envie de se dire que c'est pour cela que cette séquence
est filmée comme un vieux film, avec de vilains effets,
sur un air de scénario déjà 100 fois (l'arrestation
qui tourne mal et la vengeance qui se profile... beurk !) ;
mais non. Ensuite il suffit d'imaginer la suite, faussement
inventive, contournant à peine l'évidence au gré
de personnages poussiéreux tout droit sortis d'un placard
et de situation engluées ; déjà vu. Le
pauvre Jason est condamné à jouer les anciens
porte-flingue au trauma qui nous tire tout sauf des larmes (ex-soldat
à la copine assassinée dans Crazy Joe,
ex-agent secret protégeant un enfant dans Safe,
ex-agent secret dans Killer elite). Il ne suffit
pas de mettre un enfant dans ses pattes pour faire monter la
tension et sauver le film de la médiocrité, de
la caricature involontaire et sans savoir-faire, que l'on imagine
aisément sorti tout droit d'un direct-to-video des années
80 (le côté vengeance et héros rattraper
par son passé). Même James Franco s'y est fourvoyé...