Rome règne sans partage sur une grande partie du monde
connu. Le général Maximus est au faîte de
sa gloire, mais la jalousie d'un puissant va le faire chuter.
Gladiator est une œuvre à vocation
historique et politique, sans doute moins profonde et résonnante
qu'un Kingdom of Heaven,
s'attachant à tout autre chose.
Quand Spartacus luttait pour la liberté d'un peuple,
Maximus lutte pour la République. Ou presque. Le cheminement
des deux hommes est d'ailleurs très proche : déchus,
vendus comme gladiateurs (Cf. l'utilisation des codes de peinture),
entraînés jusqu'au premier combat, à la
première victoire. On y retrouve également des
enjeux politiques, notamment au sénat. Enjeux "démocratiques".
Et des images symboliques, comme celle de la non mise à
mort et, surtout, la révolte (forcément plus prépondérante
chez Spartacus). Gladiator est assurément
un grand film, mais se concentrant toutefois beaucoup plus à
une vengeance personnelle, laissant la politique en toile de
fond historique. Belle et puissante toile de fond cependant.
A cela s'ajoute une musique épique et grandiose, qui
sait vous transporter indubitablement de scène en scène,
vous tirer les larmes quand il le faut. Scott compose des images
éclatantes et puissantes, une reconstitution somptueuse
de la Rome antique et du Colisée qui nous projette dans
le temps, dans une belle mise en images, gorgée d'idées,
faisant honneur à son budget.
J. Phoenix a déjà tendance à effacer ses
partenaires...